jeudi 4 octobre 2012

Plitvička Jezera, Šibenik, Split (CROATIE)

Plitvička Jezera ****

Nous nous réveillons donc tout près du site et nous arrivons à la première heure (vers 8H ou 8h30) pour échapper à la marée humaine.
Il y a deux ans, nous avions visité le temps d'une journée et d'une baignade les gorges de la Krka, un peu plus au sud, dans les environs immédiats de Sibenik. Un merveilleux souvenir et des photos à faire mourir de jalousie les routards les plus blasés.
La question se posait donc de l'intérêt de visiter Plitvička Jezera, étant donné qu'il s'agit du même genre de phénomène karstique. En cherchant sur maints blogs de voyageurs, il est apparu que l'écrasante majorité des touristes ayant visité les deux endroits préconisaient la visite de Plitvička Jezera, car le site est plus grand (le nombre de lacs, la durée de la visite etc...).
Il faut toujours se faire sa propre idée.
Les plus: effectivement la taille du parc est impressionnante et nécessite près d'un journée entière.
Le coté jardin d'éden est préservé, la faune et la flore semblent d'une autre latitude et l'on est réellement transporté ailleurs.
Le parc est excessivement bien balisé et équipé tout en préservant le côté"nature intacte".
Des promenades en bateau sont possibles, que ce soit en bateau à aube pour transporter les groupes d'une rive à l'autre, soit en petit canot pour les amoureux.
En résumé, une journée entre sport et détente (certains chemins grimpent pas mal) dans un cadre d'exception.

Les moins: passer sa journée entière sous un soleil de plomb dans un paysage aquatique sans avoir le droit de s'y baigner relève du supplice de Tantale. Le parc de la Krka possède cet atout majeur, de plus, ses cascades sont plus spectaculaires.
Même en arrivant aux aurores, impossible d'échapper à la foule en ce mois d'août. C'est une vision assez étrange que cet embouteillage humain zigzaguant entre les cataractes cristallines. Ça m'a rappelé la Chine, les montagnes jaunes, à la différence qu'en Chine, les touristes sont toujours à 99 pour cent chinois, ce qui nous donne l'impression d'être un peu le seul vrai touriste.
Un dernier point négatif: le prix. Proche du racket, il vous semblera néanmoins assez justifié après six heures de marche.

Conclusion: à voir absolument tout comme la Krka. C'est un endroit magique qui prouve que la Croatie a autre chose à faire découvrir que sa merveilleuse côte. Une altérnative séduisante : les cascades de la Kravice (voir la vidéo "Bosnie"), gratuites, baignades et paillottes sauvages à gogo dans une ambiance très couleur locale, à un jet de pierre de la frontière croate. Si vous envisagez de traverser la Bosnie pour rallier Split à Dubrovnik, cet endroit secret vous enchantera. Autre alternative pour les routards: le parc national de Jiuzhaigou, classé au patrimoine mondial dans la province chinoise du Sechuan, frère jumeau en plus célèbre des Plitvička Jezera, les montagnes tibétaines et les minorités ethniques en plus.

Plan du site:


Pour redescendre vers Šibenik, nous traversons le massif des Velebit (en passant par Gospić puis Karlobag) pour arriver au bord du canal des Velebit, face à l'île de Pag et ses paysages lunaires. Nous arrivons à la nuit tombée à Zadar.
Sur Google earth, ça a l'air bien joli, mais vu du planché des vache, la ville a dû souffrir autant de la guerre que du communisme. Pour la perle de l'architecture, on repassera. Cependant, grosse ambiance à bord et foule bigarrée.
Nous passerons la nuit dans un camping de la station balnéaire limitrophe Bibinje. Le camping meilleur marché du monde puisqu'il nous a été impossible de payer, l'accueil étant désespérément désert. Petit bain de minuit puisque nous campons quasiment les pieds dans l'eau.
Depuis Chamonix, le temps est magnifique, et le soleil darde fort dans son bleu immaculé. D'ailleurs il fera beau jusqu' aux Alpes au retour.
Cependant, qui dit chaleur en Croatie dit souvent moustiques.
Le lendemain nous arrivons à Šibenik **.

La ville est déserte, il fait plus de 40°. La cité offre une agréable ballade, mais sans vraiment valoir le détour, si ce n'est pour visiter le parc de la Krka dont j'ai parlé plus tôt. En même temps les étapes riches en architectures ne sont pas si nombreuses sur la côte dalmate.

Split ****

Split, enfin. Split, à nouveau, mais cette fois pour une simple soirée. Nous trouvons un appartement dans la station d'à côté (Stobreč) loué par une famille de croates sympas. (Ce n'est pas une blague). En deux voyages, c'était la première fois que nous rencontrions des gens aimables et souriants. De là à dire que les croates ont la palme de gens les plus antipatiques, ça reste à voir, car les serbes et les monténégrins sont au coude à coude. Les bosniens, eux, coincés au milieu sont adorables.
Split, que ce soit de jour, comme de nuit (peut être encore davantage de nuit) est un endroit féérique. Les ruelles de cette cité monolithique sont nimbées d'un vert spectral, et le labyrinthe grouillant et bourdonnant débouche immancablement sur une place fêtant le dieu "poisson grillé" (ou la pizza).
Des vacances en Croatie sont évdemment un cauchemar culinaire, mais, c'est aussi à ce prix qu'on est finalement heureux de rentrer chez soi. Nous repartons au petit matin pour la Bosnie en longeant la côte. Mauvaise idée, les voitures roulent déjà pare- choc contre pare-choc. A Omis (petite ville pittoresque avec ses falaises et sa petite forteresse), nous sortons de la circulation en rentrons dans les terres en direction d'Imotski. Cette petite ville est célèbre localement pour ses gouffres et surtout, elle est proche du poste frontière le moins fréquenté.
Le lac rouge est un lac karstique, un puits d'effondrement de plus de 500 mètres de profondeur tandis que le lac bleu, en pleine ville est reste spectaculaire sans être aussi profond.
A la frontière les douaniers considèrent les documents chinois de ma femme avec un air circonspect et embarrassé. Ne sachant que faire, que décider, ils se mettent à téléphoner à toute leur hiérarchie pour, finalement sans réponse, nous laisser passer avec un large sourir complice.
On visitera donc la Bosnie...
CREDITS MUSIQUE:
1: Hymne national croate
2: "Secreto en la montana" (Gustavo Santaolalla)
3: "Save me" (Gotye)
4: "Coyita" (Gustavo Santaolalla)

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Comme le fait le roi du pneu, j'ai choisi de décerner des étoiles aux destinations visitées au cours de mes voyages dont la signification est la suivante:

*Peu d'intérêt
**Intéressant/à voir à l'occasion
***Très intéressant/vaut le détour
****Exceptionnel/vaut le voyage