dimanche 16 décembre 2012

Jerez de los caballeros (ESPAGNE)

Jerez de los caballeros ***
Gros bourg jadis défendu par les templiers, Jerez de los Caballeros apparaît sur un promontoire de la Sierra del Sur, aux confins de l'Estrémadure (province de Badajoz).
La ville tomba dans l'escarcelle de la couronne d'Espagne au XIV° siècle, malgré une résistance farouche des templiers, lesquels moururent tous, défenestrés depuis "la tour sanglante".
La ville possède une riche histoire, et ce, à différentes époques (patrie de Vasco Núñez de Balboa), et par conséquent, un riche patrimoine. Les remparts épousent le relief de la place forte, et de très nombreuses églises, toutes d'azulejos vêtues, ponctuent la traversée de ce labyrinthe de maisons blanches.
Cette fois-ci, malheureusement, le temps n'était pas de la partie et le froid et la pluie ont un peu gâché la fête.
Je m'y étais rendu il y a quelques années de cela un jour de Semaine Sainte. Le spectacle y avait été vraiment impressionnant, lugubre et authentique à souhait .
 Du coup je suis obligé d'utiliser des images trouvées sur le net alors que j'en avais de bien meilleures d'un précédent voyage (sur un disque dur inutilisable...).
(Je continue dès que j'ai le temps) 

samedi 8 décembre 2012

Izola et Piran (SLOVENIE)

Izola**

Izola, c'est notre halte habituelle sur la route de l'adriatique depuis maintenant quatre ans. Un peu parce qu'au départ de Brest, on y arrive toujours en fin d'après midi (le lendemain), à l'heure de trouver un endroit où loger. Ce petit port de pêche vénitien est bourré de charme et l'atmosphère est vraiment au farniente.       
                                                         Izola vue de la terrasse du "Belvedere"

Nous logeons à chaque fois au camping "Belvedere" qui surplombe la ville, offrant depuis la terrasse du restaurant une vue à couper le souffle sur le village en contre-bas, jusqu'en Italie. (Service très aimable, cuisine parfaite, wifi, piscine, tennis et accès réservé à la plage du camping). De plus, l'une des boulangeries du centre fait les meilleurs bureks du pays!
Difficile de repartir...
Chaque soir, un concert a lieu sur la scène qui fait face à la terrasse du restaurant, donnant à votre soirée une touche autrichienne kitsche. Pour les fanas de polka et de chanson traditionnelle uniquement.
La ville d'Izola garde une ambiance locale authentique, ce qui fait un bien fou, avant d'entrer en Croatie.
Le meilleur moment d'une journée en Slovénie reste le caffe latte dégusté avec lenteur sur la terrasse du restaurant Belvedere.
                                                                                                                                   Vue jusqu'en Italie

Piran ***

La plus belle ville de la côte Slovène (sachant qu'elles sont au nombre de 4, juste après Izola, alors que Koper n'a plus aucun intérêt depuis son industrialisation massive et que Portoroz, c'est pour les clubbers).
Piran, la perle de l'adriatique (encore une!) offre des couchers de soleil fabuleux, des bains de minuits mémorables et un front de mer truffé de restaurants aussi mauvais qu'ils sont chers.
L'accès au village est piéton et un parking payant (et assez cher) se trouve en haut de la côte qui précède l'entrée du village, à 300 mètres.
                                                                                                                             Place centrale de Piran

Avec son dédale de ruelles et sa place qui ressemble à un décor de théâtre (bâtie sur une ancienne arène romaine), ses façades pastelles et ses embarcations bigarrées, Piran mérite le détour. Les touristes pressés d'aller s'enduire d'huile solaire sur les plages caillouteuses de Croatie ne s'y arrêtent pas ou peu. Les fous!!
Les touristes, comme souvent en Slovénie sont avant tout slovènes (la capitale n'est pas loin et les quelques kilomètres de littoral slovène s'arrachent, dès les beaux jours).
Le petit port de pêche propose des ballades en bateau et des liaisons avec les autres villes du littoral.
Il n'y a pas de plage, à proprement parler, plutôt des berges aménagées, comme à Izola.
Pour le breton que je suis, l'adriatique ressemble à un lac, et ici, plus qu'ailleurs.
Une promenade sur les hauteurs du village, vers l'église permet de longer les remparts d'où la vue sur la "plage" nudiste est imprenable.
Pour une soirée branchée, optez pour la ville voisine de Portoroz (à 2 km) avec ses casinos et ses discothèques.
                                                                                                                             Place centrale de Piran

dimanche 25 novembre 2012

Itinéraire Hongrie, Slovaquie, Pologne... (EUROPE)

Itinéraire Suisse, Italie, Slovénie, Croatie, Hongrie, Slovaquie, Pologne, Autriche..., août 2010

Suse (ITALIE)*
La frontière franchie, la route serpente le long des flancs du mont Cenis et s'achève en d'ultimes lacets aux portes de la ville de Suse. Vieille cité de pierre, austère et rigoureuse, elle laisse s'échapper les premiers chants de l'Italie qui naît à ses pieds...
Lac majeur, îles Borromées (ITALIE)***
La plaine padane trempe ses pieds dans les rives sud du lac tandis que la Suisse y trempe ses montagnes argentées.
Le lac majeur est une destination très prisée des touristes et des milanais qui, pour peu qu'ils soient fortunés, possèdent souvent une villégiature sur les bords du lac. Quelques stations balnéaires cossues semblent assoupies et leur gloire passée donne au lieu un charme désuet.
Les îles Borromées porte le nom de leur prince et leur visite est un pur bonheur. Une certaine idée de la Dolce Vita...
Locarno et Val Verzasca (SUISSE)***
Un petit crochet dans le Tessin suisse nous permet de visiter la jolie ville de Locarno et ses alentours.
Je connais bien cette région pour y avoir été plusieurs fois, mais c'est toujours un réel plaisir. Les paysages sont magnifiques (le Val di Maggia et le Val Verzasca avec ses eaux bleu fluo et ses blocs de pierre blanche qui ressemblent à des icebergs). Locarno est une ville bourgeoise mais détendue où il fait bon vivre. C'est vraiment le mélange réussi de la Suisse et de l'Italie. Avec sa vieille ville, son festival de cinéma, son lac majestueux et son adorable voisine, Ascona, Locarno a beaucoup à offrir et mérite sans doute davantage une simple halte...
Soave (ITALIE)**
Réputée mondialement pour son vin (le soave), cette cité médiévale est également fière de ses remparts qui dévalent la colline sur laquelle la ville a été bâtie...
Izola (SLOVENIE)**
Izola, c'est notre halte habituelle sur la route de l'adriatique depuis maintenant quatre ans. Un peu parce qu'au départ de Brest, on y arrive toujours en fin d'après midi (le lendemain), à l'heure de trouver un endroit où loger. Ce petit port de pêche vénitien est bourré de charme et l'atmosphère est vraiment au farniente. Nous logeons à chaque fois au camping "Belvedere" qui surplombe la ville, offrant depuis la terrasse du restaurant une vue à couper le souffle sur le village en contre-bas, jusqu'en Italie. (Service très aimable, cuisine parfaite, wifi, piscine et accès réservé à la plage du camping). De plus, l'une des boulangeries du centre fait les meilleurs bureks du pays!
Difficile de repartir...
Piran (SLOVENIE)***
La plus belle ville de la côte Slovène (sachant qu'elles sont au nombre de 4, juste après Izola, alors que Koper n'a plus aucun intérêt depuis son industrialisation massive et que Portoroz, c'est pour les clubbers).
Piran, la perle de l'adriatique (encore une!) offre des couchers de soleil fabuleux, des bains de minuits mémorables et un front de mer truffé de restaurants aussi mauvais qu'ils sont chers.
Avec son dédale de ruelles et sa place qui ressemble à un décor de théâtre (bâtie sur une ancienne arène romaine), ses façades pastelles et ses embarcations bigarrées, Piran mérite le détour. Les touristes pressés d'aller s'enduire d'huile solaire sur les plages caillouteuses de Croatie ne s'y arrêtent pas ou peu. Les fous!!
Umag (CROATIE)**
Presque plus touristique que Piran, parce qu'en Croatie, Umag ne rivalise pourtant pas. C'est tout de même un joli petit village de pêcheur, tout de pierre vêtu, contrastant ainsi avec son voisin vénitien.
Rovinj (CROATIE)****
La voilà, la vrai perle de l'adriatique! (quoique Trogir en soit une autre...).
Ici le littoral est tout à fait particulier, typique des côtes de la Croatie avec ses myriades d'îles chauves aux formes arrondies.
Rovinj est bâtie sur une presqu'île dans le plus pur style vénitien. Les bâtiments sont souvent majestueux et multicolores. Le touriste, comme partout en Croatie, est à la fois roi et pigeon, mais on s'y fait avec l'habitude...
Pula (CROATIE)**
A l'extrême pointe sud de l'Istrie, la ville de pula est avant tout célèbre pour son énorme Colisée antique. La ville en elle-même est agréable. La côte autour de Pula est une succession de criques abritées aux eaux cristallines. Les bateaux de plaisance et de pêche croisent au large, nombreux et lents, zigzaguant entre les îlots arrondis et couverts de pins...
Parc de la Krka (CROATIE)****
Je cite déjà ce parc national dans mes posts sur les Plitvicke jezera (Croatie) et les chutes de la Kravica (Bosnie Herzégovine). Bien évidemment, vous pouvez faire comme moi et visiter les trois à la fois (ou un différent à chaque voyage en Croatie).
Ce petit bout de paradis sur terre ne présente que des avantages: sa situation à deux pas de Sibenik, près des plages, ses tarifs raisonnables, la possibilité de baignade dans le bouillon des cascades (quand il fait 40°, c'est un must!) et des paysages idylliques...
Trogir (CROATIE)****
Sur un îlot relié à la terre ferme par un pont routier, cette vieille cité de pierre au passé glorieux est restée très authentique. C'est la plus belle ville de pierre de Croatie (d'après moi, mais c'est mon blog, après tout!)...
Split (CROATIE)****
Split, la grande ville Dalmatienne offre un double visage; la Janus méditerranéenne possède à la fois des banlieues d'une rare laideur toute communiste et industrieuse et un centre historique à la beauté enchanteresse. Et comme je n'avais rien à faire en banlieue...
Pécs (HONGRIE)***
J'ai toujours du mal à me sentir objectif quand je parle de la Hongrie. Un lien invisible me lie à ce pays comme si j'y avais vécu une vie antérieure. Tout ici me semble familier et touchant.
Pécs, enfin, que je ne connaissais que de nom m'évoquait pourtant déjà plus qu'un toponyme sur un atlas. Comment décrire cette atmosphère si particulièrement hongroise?
Nous sommes arrivé en plein festival de musique. Des groupes de musiciens mêlant tous les styles recensés avaient pris possession de la ville et les rues et les places étaient bondées de notes.
Dans la chaleur écrasante d'une soirée d'été, cette cité universitaire dont les maisons ressemblent à des pièces montées nous a ravi le coeur et les yeux. Les remparts, la cuisine pimentée, l'énorme cathédrale et les hongrois, toujours aussi charmants...
Kakasd (HONGRIE)**
Le village de Kakasd n'a rien de bien exceptionnel, c'est seulement que la route le traverse et qu'on remarque dette étrange église en bois avec son clocher griffu. Comme un avant-goût de Nosferatu. On entre dans un autre monde, bienvenu en Hongrie!
Székszard (HONGRIE)**
Kecskemét (HONGRIE)***
La ville toute entière semble édifiée à la gloire de l'art nouveau. Ici, ce style prend le nom de Sécession, tout comme à Vienne. Certains bâtiments semblent avoir été conçus pour le plaisir des oiseaux tant les toitures sont décorés de motifs polychromes.
C'est un peu la cité des architectes fous!
Budapest (HONGRIE)****
Si Budapest était une femme, ce serait la femme de ma vie (et Cordoue, ma maîtresse).
Je ne m'y rends qu'avec le coeur qui bat. La prochaine fois j'apporterai des fleurs !?
Ce voyage était mon sixième rendez vous galant avec la belle du Danube...
Grotte d'Aggtelek (HONGRIE)**
Cette grotte est une vraie curiosité et reste méconnue du grand public malgré ses nombreux records qui font d'elle l'une des plus impressionnantes grottes connues.
Château de Spiš (SLOVAQUIE)**
Le château de Spiš dresse sont imposante silhouette au pieds des Tatras. C'est une ruine romantique en pierre blanche dont la masse inquiétante et fantomatique dévale le flanc sud de la colline qu'elle défend. C'est l'un des plus grands châteaux forts d'Europe centrale...
Les Tatras (SLOVAQUIE)***
Une vision étrange que les hautes Tatras qui déchirent l'horizon de leurs sommets agressifs. Elles portent bien leur surnom de plus petite des grande montagnes. Les Alpes en miniature...
Zakopane (POLOGNE)**
La capitale polonaise des hautes Tatras est avant tout une station de sport d'hiver réputée dans toute l'Europe centrale. La découvrir en plein été ne gâche rien. Une foule de randonneurs s'y presse car les paysages alentour sont magnifiques. La ville elle-même offre quelques belles surprises...
Château de Nosferatu -Oravsky podzamok (SLOVAQUIE)***
Aussi fort que le château de Bran en Roumanie, patrie du comte Dracula, l'Oravský hrad en Solvaquie a lui aussi abrité un célèbre suceur de sang: Nosferatu.
La triste réalité étant que Vlad Tepes (Dracula) n'a jamais séjourné à Bran, et que Nosferatu n'est qu'un personnage de cinéma (déjà cité par Bram Stoker)...
Brastislava (SLOVAQUIE)**
Derrière la grisaille d'une forêt de HLM staliniens, d'usines et de centrales en tout genre, la vieille ville de Bratislava apparaît comme une clairière bienfaisante. Ville baroque et médiévale, elle offre de belles escapades urbaines pour qui souhaite y faire un détour...
Haguenau (FRANCE)*

mercredi 21 novembre 2012

Hangzhou Gulou (CHINE)

Hangzhou, dans la vielle ville, octobre 2012 **
La ville de Hangzhou, à quelque 200 kilomètres de Shanghai est la célèbre capitale de la province de Zhejiang. Un dicton chinois nous décrit la cité ainsi: " Suzhou est une ville merveilleuse dans un paysage banal, Hangzhou est une ville banale dans un paysage merveilleux". C'est à vous de juger puisque ces deux villes sont des destinations incontournables dans cette partie de la Chine.
C'est certain que le cadre bucolique du lac de l'ouest est à la fois d'une grande beauté naturelle et d'une richesse patrimoniale de premier ordre.
La ville, qui fut selon Marco Polo la plus belle et la plus grande cité de son temps a beaucoup souffert du communisme, comme tant d'autres villes, mais depuis peu, Hangzhou la coquette soigne son vieux centre "historique" et planifie ses quartiers futuristes avec orgueil.
                                                                      Vieille ville: entrée de la pharmacie-musée Huqingyutang
La vieille ville de Hangzhou est circonscrite à l'intérieur d'un périmètre restreint: une rue piétonne principale et quelques ruelles et impasses adjacentes. Au pied d'une colline de la rive sud est du lac.
Les maisons ne sont pas toutes d'époque, loin s'en faut, mais l'illusion est une fois encore parfaite.
A l'extrémité de la rue principale se trouve la tour du tambour (Gulou), qui protégeait un des accès à la cité, et que l'on nomme également la porte de l'ouest.
En franchissant le canal central (Zhonghe), on peut découvirir l'ancienne résidence de Huxueyan, une des plus belles demeures de la ville.
La colline qui domine ce quartier historique est parsemée de temples et de musées.
La rue principale est un lieu de promenade apprécié des habitants (et des touristes). C'est une succession de maisons en bois, d'échoppes et de magasins vantant des articles traditionnels. Pas de Mc Do ni de Starbucks ici (il faut aller un peu plus loin...).
Parmi les endroits intéressants, on peut noter l'antique pharmacie-musée (Huqingyutang), dont les parties pharmacie et clinique sont toujours en activité, et la "maison de bronze", vieille demeure qui présente, sous forme d'un musée, toute sorte d'objets, de sculptures et autres maquettes, fabriqués dans cette noble matière. De la même manière, vous trouverez une maison du jade un peu plus loin.
Le soir, le quartier se pare son son habit de lumière et la promendade devient encore plus féérique.
Le quartier situe entre l'avenue Xihu et la vieille ville regorge de restaurants et d'hôtels (chaînes d'hôtels acceptant les étrangers), ainsi que de nombreuse boutique de luxe et, pour mon plus grand plaisir, de cafés.
Pour ceux qui, comme moi, souffrent de l'absence de cafés en Chine (Mc do et Starbucks mis à part), je conseille le Jungle sur Kaiyuan lu, deux blocs avant d'arriver au lac; assez cher, mais décoré avec goût, wifi, bibliothèque, service impeccable...).
Je conseille également le restaurant Zaofeng, sur Huansha lu, délicieux, au cadre évocateur et soigné. Aucun étranger à l'horizon.

mardi 13 novembre 2012

Nanjing Day and Night (CHINE)

Nanjing, day & night, octobre 2012 ***
Nouvelle visite de Nanjing, la dynamique capitale de la province du Jiangsu.
Quelques années auparavant j'avais fait un saut dans cette noble cité, ancienne capitale de l'Empire du Milieu, et j'en avais été fort aise. J'avais ainsi navigué toute une fin d'après midi sur le lac, pris le télésiège jusqu'aux sommets feuillus de la montagne pourpre, découvert le meilleur restaurant du monde dans les environs de Hunan lu (pour les amateurs de cuisine thaïe) et arpenté la nuit tombée les berges incandescentes du quartier du temple de Confucius.
Mais les souvenirs ont parfois besoin d'être rafraîchis.
C'est donc rempli d'une attente sereine que je suis descendu du train rapide Beijing-Shanghai, dans cette gare flambant neuve (excentrée comme toutes les nouvelles gares de train express en Chine, mais le développement des réseaux métropolitains est tel que les déplacements sont toujours plus aisés).
                                                                                                                                                    Hunan lu
1: Motel 168
2: Temple de Confucius et bazar
3: la "Porte de Chine" (porte principale de l'enceinte de la cité)
4: Xinjiekou (hyper centre ville et correspondance des lignes 1 et 2 du métro)
5: Hunan lu (rue commerçante, bons restos, des néons partout...)
6: Le lac
7: La montagne pourpre (principale attraction touristique de Nanjing. Accès possible en télésiège).

                                                                  Cliquez sur l'image pour agrandir


La plupart du temps, lorsque je voyage en Chine, je séjourne dans des hôtels de la chaîne "Motel 168" car, d'une part, ils sont nombreux et on les trouve dans toutes les villes du pays, d'autre part, ils acceptent les étrangers, ce qui est loin d'être le cas de tous les hôtels de moyen standing. Le prix également est intéressant, en général autour de 180 yuans en semaine, un peu plus le week end (le nom vient du prix d'appel d'origine, 168 yuans). Ces hôtels sont l'équivalent français des hôtels Ibis.
En Chine on trouve comme en France plusieurs chaînes d'hôtels assez équivalentes qui se partagent le marché. Selon l'emplacement du bâtiment, il peut être préférable de réserver, surtout les week ends et en période scolaire (chinoise). J'utilise une carte fidélité.
A Nanjing, les sites intéressants sont assez éloignés les uns des autres et la ville est immense (4 000 000 d'habitant avec les banlieues).
Ce fut cette fois-ci une visite éclair, le temps de nous balader dans le quartier autour de l'hôtel, dans le parc Zhenghe et assister aux performances de groupes de danseurs de tous âges (étudiants, retraités), voir les habitants du quartier s'adonner au Tai Tchi, au saxophone, au badminton...il fait bon être retraité dans les grandes villes chinoises! ce n'est pas le cas pour tout le monde, mais ça fait plaisir à voir et on se demande ce qu'on attend pour faire pareille chez nous.
comme la nuit tombe vite en Chine, été comme hiver, nous nous sommes rendu au centre, dans le quartier de Xinjiakou pour faire les magasins, surtout les librairies à la recherche d'ouvrages sur la peinture traditionnelle chinoise.
Nous avons ensuite opté pour le restaurant panoramique qui se situe au sommet d'un des gratte ciels de Xinjiakou où nous avions déjà dîné quelques années auparavant. C'est bon, c'est cher et le restaurant tourne, vous permettant de voir la ville sous tous les angles (quand la brume le permet).
Cette fois-ci, comme souvent dans les restaurants à la mode, il fallait faire la queue. Découragés, nous avons repris un taxis jusqu'à Hunan lu, autre lieu lumineux de la ville, et nous avons retrouvé le restaurant Thailandais dans lequel nous avions si bien mangé.
Pour finir la journée, nous sommes allé faire le tour du quartier du temple de Confucius qui se trouvait près de notre hôtel. Je ne sais pas ce que ça donne de jour (nous y retournerons un jour), mais la nuit tombée, c'est un peu Las Vegas. Les chinois adorent les décorations au néon, quitte à tomber dans le kitch. Ils sont attirés par les lumières comme des papillons, et ce, depuis toujours (fêtes des lanternes, inventeurs des feux d'artifices...). Il y a un grand bazar qui reste ouvert tard (22h en hiver) dans lequel on peut trouver des choses interessantes (vêtements, chaussures, cadeaux...).

Nanjing est, en conlusion, une ville sympathique, pleine d'énergie, mais elle n'offre pas au visiteur de site incontournable. J'ai malheureusement perdu mes films et mes photos de mon premier déjour à Nanjing, et je ne peux plus montrer la cité sous son meilleurs jour. La visite des jardins, faire un tour sur les murailles (33Km), sur le lac et dans la montagne pourpre sont évidemment à recommander davantage que la soirée shopping à laquelle nous nous sommes adonné cette année.

A savoir: A 70 km de Nanjing, la ville de Yangzhou ****mérite une visite approfondie. Trop éloignée des circuits des touristes occidentaux, c'est, à mon avis, l'une des plus captivantes et autentiques cités de Chine orientale. A voir absolument!

A savoir: La plupart des guides touristiques, de même que Wikipédia (en Français) donnent pour les villes chinoises des chiffres de population astronomiques.
Il convient donc de préciser que le découpage territorial chinois n'est pas du tout le même que chez nous. Les chiffres avancés concernent la "préfecture" (qui porte le nom de la ville), soit une superficie généralement proche de celle d'un département. Les villes sont divisées en districts et n'ont pas de limites en rapport avec le bâti. Les chiffres officiels de Nanjing sont par exemple de plus de 7 millions d'habitants mais la notion de "ville" n'existe pas dans le découpage administratif chinois.
Pour Chongqing, c'est encore plus flagrant car, comme Beijing, Shanghai et Tianjing, il s'agit d'une "municipalité". Chongqing, en comptant plus de 32 000 000 d'habitants serait donc la plus grande ville du monde. En réalité c'est une énorme métropole, mais de 4 millions d'habitants "seulement"pour l'ensemble des ses districts urbains et de 8 millions en rajoutant les banlieues. C'est déjà pas mal. Shanghai possède 7 500 000 résidents "intra muros" et plus de 13 millions avec les banlieues. La "municipalité" qui compte d'autres villes et la campagne totalise 23 millions d'habitants. etc...
Il faut rajouter à tout cela les millions de "non résidents". C'est bien complexe, mais ne vous attendez pas toujours à trouver une énorme ville comme les guides et les dictionnaires le laissent entendre.

dimanche 11 novembre 2012

Hengdian motion pictures world studios (CHINE)

HENGDIAN motion pictures world studios, octobre 2012 ****
1:Shanghai
2:gare des trains à grande vitesse et aéroport de Hongqiao (vols intérieurs)
3:aéroport de Pudong (international)
4:Hangzhou
5:Shaoxing
6:Zhuiji
7:Anhua
8:Jiwu
9:Hengdian
                         Cliquez sur le plan pour agrandir
 Dans la province de Zhejiang, à deux heures de bus de Hangzhou, la petite cité de Hengdian possède les plus grands studios de cinéma du monde. (Cadeau du milliardaire excentrique local Xu Wenrong).
Il faut au minimum deux jours pour faire le tour, même sommairement des 13 spots de tournage de "Chinawood". Nous n'aurons que quelques heures, suffisantes pour avoir une bonne idée de l'endroit. Nous prévoyons d'y amener des groupes d'ici deux ans, c'est pourquoi nous devoions voir par nous-même.
Les studios s'étalent sur une large superficie et je déconseille d'envisager de se déplacer à pied. Il y a des bus, des navettes qui relient chaque lieu de tournage.
Nous y sommes allé avec une agence chinoise depuis notre hôtel de Hangzhou, pour des raisons pratiques. C'était ma première et ma dernière expérience avec une agence chinoise...
Hengdian world studio accueille chaque année plus de 2000 équipes de tournages (beaucoup de séries y sont tournées en quotidiennes ainsi que la plupart des films à gros budgets qu'on peut voir en France, comme récemment "Hero", "The forbidden kingdom"). Il y a d'ailleurs un village "de luxe" à l'extérieur des studios qui accueille les stars qui s'y rendent.
Le prix d'accès est raisonnable et varie en fonction d'un tas de choses,  les options, la durée, etc...
Si les touristes occidentaux sont encore rarissimes (Ouf!), les chinois, eux, s'y pressent par trains entiers dès qu'un peu de temps libre le leur permet (vacances, week ends).
Vous ne serez donc pas seuls.
Les chinois ont l'art de fabriquer du vieux avec du neuf (c.f. tous les soit-disant vieux meubles qu'on retrouve chez nos antiquaires), et c'est très bien ainsi. Impossible de distinguer le vrai du faux.
Cette ruse permet donc au visiteur de se promener à l'intérieur de palais jadis magnifiques et aujourd'hui disparus, comme le palais impérial de Qin (cité interdite des époques Qin-Han, qu'on voit dans un nombre incalculable de films et de séries) et bientôt l'ancien palais d'été de Beijing qui fut détruit par les français et les anglais et dont les ruines sont encore visibles dans un immense parc paysager au nord de la capitale. Certaines villes chinoises ont perdu des pans entiers de leur patrimoine historique au cours d'une histoire récente mouvementée (guerre des Taiping, gardes rouges, Japonnais, communisme...), comme la ville de Datong, considérée il y a encore peu de temps comme l'une des plus laides du pays, un centre industriel gris et pollué. Aujourd'hui, les remparts antiques ceinturent à nouveau cette cité qui fut jadis l'une des capitales de la Chine du nord et des travaux titanesques ont pour but de redonner à Datong son visage et son lustre d'antan.
A Hengdian, les bâtiment semblent patinés par les siècles, même si quelques spots semblent moins authentiques.
Lorsque vous regardez un film chinois ayant pour cadre la cité interdite, c'est vraissemblablement à Hengdian que la scène a été tournée. (Si l'on distingue des montagnes en arrière plan, c'est sûr!).
                                                                                                                              Palais impérial de Qin
L'énorme cité interdite Yuan (Ming et Qing) et la réplique exacte à l'échelle 1/1 de celle de Beijing.
Nous avons visité la cité interdite de Qin et le spot 13 qui sert de décors aux films se déroulants dans le Canton, le Hong Kong et le Macao de l'époque coloniale. Tout autour, des pans de quartiers anciens s'offrent aux objectifs des touristes avec leurs pagodes, leurs canaux, leurs maisons avec cour intérieure et toits recourbés.
C'est l'occasion de faire un tour de Chine sans se déplacer, ainsi qu'un voyage à différentes époques.
Ce qui est assez déroutant, c'est que vous vous trouvez dans une foule à la fois de touristes chinois (exclusivement), de techniciens, perche à la main, d'acteurs et de figurants en costume. Il est tout à fait possible de s'éloigner de la foule et d'assister à un tournage, au hasard d'une ruelle.
Hengdian est en même temps un parc d'attraction avec des spectacles programmés tous les jours, en nocturne également.

jeudi 25 octobre 2012

ESPAGNE-PORTUGAL itinéraire avril 2011

ESPAGNE-PORTUGAL itinéraire avril 2011
Départ de Guilers (Finistère).
ESPAGNE
Calzada de San Juan**
Parcourir la côte basque sous un temps tout pourri n'a rien de très dépaysant pour un finistérien comme moi, mais ces montagnes qui tombent dans la mer...c'est quand même bien fichu!
Je n'étais pas certain de pouvoir retrouver la Calzada de San Juan, ce petit cailloux coiffé d'un monastère, mais sur google earth, ça me plaisait déjà...
Santander **
Santander arrive pile poil à l'heure du dîner. On a quand même le temps de parcourir le centre ville, le marché couvert (très agréable et bien conçu). La ville n'a en soi rien de très remarquable, si ce n'est son site, ses plages...mais il fait un temps tout pourri...
Picos de Europa ***
J'y retournerai...quand il fera beau.
Quelle frustration, j'avais préparé une randonnée de trois heures dans un endroit magnifique, mais le brouillard, la pluie et le froid ont eu raison de mon enthousiasme.
Astorga **
Ambiance bizarre, un peu glauque dans cette ville froide et perdue au bout de la Meseta. Les fanas d'architecture resteront toutefois ébahis devant la cathédrale et les bâtiments construits par A.Gaudi.
Las Medulas **
Bizarreries de la nature ou anciennes exploitations minières romaines?
PORTUGAL
Lamego **
Coimbra ***
Nazaré **
Obidos ****

Obidos n'est pas inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. Le Havre, si!
La plus adorable des petite cités portugaises demeure, à mon sens, sur la première marche du podium des sites incontournables du pays.
Peniche *
Lisboa ***
Sintra ****
Evora **
Monsaraz ***
Monsaraz est un village sans âge et hors du temps.
Perché sur un promontoire qui domine la grande plaine de l'Alentejo et la vallée du Guadiana, cette paisible citée frontalière a longtemps été une place forte de premier ordre.
Aujourd'hui assoupi, oublié et en marge de la modernité, Monsaraz nous offre un témoignage unique sur le Portugal d'hier et d'avant hier.
Les murs chaulés nous rappellent que l'Andalousie est proche...
Mourao **
Mourao est la dernière cité portugaise avant l'entrée en Espagne. Au bord de la ribeira Lucefécit, son fier château domine les toits et les drôles de cheminées blanches de la ville.
Le château présente une muraille circulaire agrémenté de tours mauresques. De ces remparts, le paysage semble infini et l'on distingue, de l'autre côté de la ribeira, le haut village de Monsaraz...
ESPAGNE
Jerez de los Caballeros ***
Gros bourg jadis défendu par les templiers, Jerez de los Caballeros apparaît sur un promontoire de la Sierra del Sur, aux confins de l'Estrémadure (province de Badajoz).
La ville tomba dans l'escarcelle de la couronne d'Espagne au XIV° siècle, malgré uns résistance farouche des templiers, lesquels moururent tous, défenestrés depuis "la tour sanglante".
La ville possède une riche histoire, et ce, à différentes époques (patrie de Vasco Núñez de Balboa), et par conséquent, un riche patrimoine. Les remparts épousent le relief de la place forte, et de très nombreuses église, toutes d'azulejos vêtues, ponctuent la traversée de ce labyrinthe de maisons blanches.
Cette fois-ci, malheureusement, le temps n'était pas de la partie et le froid et la pluie ont un peu gâché la fête.
Je m'y étais rendu il y a quelques années de cela un jour de Semaine Sainte. Le spectacle y avait été vraiment impressionnant, lugubre et authentique à souhait .
Segura de Leon
Santa Olalla *
Sevilla ****
Assurément l'une des plus belles villes du monde, fascinante, envoûtante et bourdonnante.
A chaque fois que je m'y rends en Avril, il pleut...
Heureusement, ayant habité dans la province voisine, j'ai eu l'occasion de m'y rendre fréquemment, et la plupart du temps, on y crève de chaud et les pluies sont rarissimes.
Sevilla a tant de choses à offrir au voyageur que je ne sais pas où commencer.
D'ailleurs, plusieurs posts et plusieurs vidéos viendront agrémenter ce sujet.
El Coronil *
En laissant derrière soi la petite ville de El Coronil, en allant vers la sierra, on remarque à 3 km la silhouette d'un château perdu au milieu des champs. Cette vision bucolique s'appelle précisément Las Aguzaderas. Peut-être pour une pause pique-nique?
Le château se visite entièrement, entrée gratuite.
Ubrique **
Gros bourg aux maisons blanches adossé à la montagne. Une vision typique de l'Andalousie avec son dédale de ruelles, ses bougainvilliers, sa foule dominicale devant l'église.
Villaluenga **
Ronda ***
Malaga **
Moi, j'aime bien! sans pour autant être un clubber. La ville alterne gaiement le beau et le laid, le sordide avec l'élégant. Se réveiller très tôt et déguster des churros près du port avant de visiter l'alcazaba est un pur bonheur...
Salobrena *
Trevelez / Sierra Nevada ***
Moi j'y vais pour les célèbres jambons. D'autres y vont pour le ski ou la randonnée dans la Sierra Nevada. Tout au bout d'une route vertigineuse, le plus haut village d'Espagne n'usurpe pas sa réputation. Achetés directement chez le producteur, le jambon de Trevelez, c'est le caviar andalous.
J'aime bien, quand je rentre à Brest raconter que je suis allé à Trévelez; ça n'interesse personne puisqu'ils pensent que ça se trouve quelque part dans le Finistère entre Trévarez et Tréflaouénan...
Granada ****
Alcala la Real *
Luque *
Espejo *
Cordoba ****
Maintes fois visitées et toujours enchanteresse. Comment s'en lasser? Que j'y aille seul ou accompagné, Cordoba reste toujours mon endroit préféré en Espagne. Sans avoir autant d'atout que Sevilla, sans que l'Alhambra ni las ramblas ne s'y trouvent, tout y est pourtant.
Ce séjour, le dixième au moins, n'a pas été le plus long, ni le plus particulier mais j'ai enfin pu visiter les célèbres jardins de l'alcazar, qui m'avaient toujours été fermés jusque là...
Cuenca **
Ciudad encantada ***
Le chaos minéral qu'on nomme "la ciudad encantada" (la ville enchantée) vaut autant pour le détour (route et paysages superbes et impressionannts pour y accéder depuis Cuenca) que pour la ballade (une heure et demie en moyenne à se promener dans un paysage improbable, peuplé de blocs de pierres aux silhouettes de monstre, de champigon géant, de mammouth...)
Albarracin **
Une trouvaille ce village d'Albarracin! merci encore une fois Google earth! c'est aussi beau du plancher des vaches que de satellite. Le village se dresse, fier et menaçant, lové dans ses contreforts rocheux, protégeant l'entrée d'un étroit défilé. Les paysages alentours sont grandioses et la muraille arabe qui coiffe la cité en épousant le relief est remarquablement pittoresque.
Teruel *
Zaragoza **
Sallent
Pau

mardi 23 octobre 2012

Qiaojiadayuan (CHINE)

Qiaojiadayuan, lieu de tournage du film "Épouses et concubines", octobre 2011 ***
1: Beijing
2: Datong
3: Grottes bouddhiques de Yungang
4: Monastère suspendu de Hengshan
5: Taiyuan
6: Pingyao
7: Qiaojiadayuan
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La demeure de la famille Qiao est l'une des attractions majeures de la province du Shanxi.
A juste titre. Elle est idéalement situé sur le parcourt entre Pingyao et Wutaishan.
Cette immense demeure a été bâtie en 1756, sous le règne de l'empereur Qing Qianlong.
La famille Qiao tirait sa fortune du commerce agricole essentiellement. Bien qu'il ne représente, dit-on que 1 pour cent des biens de cette vénérable famille, le complexe n'en est pas moins impressionnant: 8274 m2, 6 cours principales, 20 plus petites et 313 pièces! Tout ne se visite pas mais cela vous prendra une demie journée à en faire le tour.
Il faut se perdre dans ce dédale de cours et d'appartements pour se faire une idée des dimensions du lieu. L'ensemble est d'ailleurs construit comme une forteresse entourée d'un mur de 10 m de haut, que les femmes n'avaient pas le droit de franchir. Il parait que du ciel, la demeure ressemble à un double "Xi", caractère chinois qui signifie Chance et Bonheur.
Qiaojiadayuan possède également un agréable jardin.
Ce palais a servi de lieu de tournage au célèbre film de Zhang Yimou "Épouses et concubines", et il est depuis encore utilisé comme décors à des séries historiques dont les chinois raffolent.
La décoration est luxueuse, bois et briques sculptées, lanternes et dragons menaçants. Les appartements sont encore meublés pour certains et des personnages en cire, costumés à la mode Qing, contribuent à donner vie aux lieux.
Le site incontournable des environs est évidemment la vieille cité de Pingyao.
L'excursion à Qiaojia est impérative en soi, mais il y a à Pingyao un nombre incalculable de ces grandes demeures dont beaucoup se visitent et valent vraiment le détour. Se rendre à Qiaojia après Pingyao peut avoir quelque chose de redondant.
Autre escapade possible à partir de Pingyao: 35 km plus au sud (moins d'une heure de bus), se trouve la demeure de la vénérable famille Wang. Je ne sais pas ce que ça vaut, mais, à notre prochaine visite à Pingyao, nous nous y rendrons. Le complexe vu de satellite est beaucoup plus grand que Qiaojia et certainement moins touristique car dans la mauvaise direction par rapport à Taiyuan (train/avion) et pas d'Epouses... ni de concubines...

jeudi 18 octobre 2012

Wuzhen (CHINE)

Wuzhen, octobre 2011 ****
1: Hangzhou
2: Wuzhen
3: Shanghai

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Attention les yeux, voici une pure merveille!
Tant de touristes, moi le premier se rendent en masse dans les "villages d'eau" de Zhouzhuang et de Tongli et ignorent totalement celui de Wuzhen.
Deux raisons à cela. La première, c'est que la situation de ces deux spots touristiques est optimale, à mi-chemin de Suzhou et Shanghai, pour Zhouzhuang, et carrément dans la banlieue de Suzhou pour Tongli. La seconde est la renommée internationale de Zhouzhuang depuis une célèbre histoire de tableau représentant le village de pêcheur, offert par les États-unis à la Chine. Ce qui a d'ailleurs assuré la préservation du lieu quand tant d'autres villages de ce type ont été détruits ces dernières années et le sont encore.
Ma femme étant de la région, elle avait déjà visité Wuzhen il y a une dizaine d'année. Le village a bien changé, en mieux. C'est un mélange de vrai vieux et de faux neuf, mais tout y semble authentique. L'absence quasi totale d'étrangers sur place (un seul, la dernière fois en plein mois d'octobre) contribue à vous plonger dans l'ambiance, alors que Zhouzhuang peut rapidement se transformer en Las Vegas.
Il y a quand même foule, bien sûr, et des projets de développement titanesques sont sur le point d'aboutir.
La première chose frappante, c'est que le mot "village" en chinois n'a pas le même sens qu'en français. Le site est immense. C'est en fait une assez grosse ville (mais pas à l'échelle chinoise).
Il est possible de visiter la partie est de la ville ou sa partie ouest. Les deux étant séparées par un grand canal. D'ici quelques années, une partie nord et une partie sud seront également accessibles aux visiteurs. Nous avons visité la partie ouest. Ça prend la journée!!

Un petit plan ne fait jamais de mal:
1: parking des bus (depuis Hangzhou, par exemple)
2: entrée. Puis on embarque sur un bateau pour traverser un bassin.
3: partie Est de la ville. Un peu moins pittoresque mais plus vivante et laborieuse puisque les gens y vivent vraiment.
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La visite débute donc en bateau, une sorte de bac traditionnel en réalité qui relie les de berges du bassin d'entrée.
Au premier pied posé à terre, on se retrouve transporté dans la Chine éternelle, celle qu'on aime à s'imaginer. La ville est restée figée dans le XIX° siècle. Toute de bois vêtues, avec leur toiture recourbée, les maisons sont blotties les unes contre les autres, formant des passages étroits, des courettes. Les ponts se succèdent. Un vraie petite Venise (l'expression est trop souvent galvaudée). Doit-on vraiment tout prendre en photo? tout filmer? c'est tellement pittoresque et harmonieux.
Le canal demeure le centre économique de la ville avec ses sampans et ses marchants de fruits et légumes.
Tout un artisanat se développe, et pas uniquement pour les touristes.
On sent que la ville a eu un passé glorieux, un âge d'or et une réelle prospérité. Beaucoup de temple, d'autels ponctuent la visite.
De façon schématique, Wuzhen-ouest déroule ses ponts de bois et de pierre le long d'un axe est-ouest, en ligne droite en suivant le canal principal de cette partie de la ville (canal qui rejoint le Grand Canal, à la sortie de la ville). L'ensemble s'étire sur  trois ou quatre kilomètres. On y trouve aussi un musée des "petits pieds" avec sa collection de chaussures et ses personnages en cire. De mémoire, rien n'est traduit en français ni même en anglais.

Conseil n°1: prendre sa journée au moins.
Conseil n°2: dormir sur place, visiter le soir (féerique) et prendre une gondole locale.

P.S. la section Zhouzhuang sera traitée plus tard sur ce blog, le temps de finir le montage vidéo.
Wuzhen le soir 

Hangzhou (CHINE)

Hangzhou, le lac de l'ouest, octobre 2011 ****

1: Hangzhou
2: Wuzhen
3: Shanghai
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La capitale de la province de Zhejiang est une ville en plein développement.
Je consacrerai un article plus complet à cette mégalopole de 4 millions d'habitants ultérieurement, car elle le mérite.
Nous avons déjà arpenté le célèbre Lac de l'Ouest il y a deux ans, mais cette vidéo n'a pour sujet que le petit matin sur les berges et le spectacle étonnant des habitants pratiquant toute sorte d'arts martiaux ainsi que du taiqi. (Tai Tchi).
Au premier abord, la ville peut sembler laide, en perpétuels travaux et plutôt congestionnée.
Pourtant les Shanghaïais y trouve l'ambiance détendue.
On ne va pas à Hangzhou pour les vieilles pierres, même si une simili vieille ville a été reconstituée dans le sud du centre-ville, au bord du lac (district de Shangcheng, mais je ne m'y suis pas encore rendu).
Pour Marco Polo, elle était la plus belle cité du monde. Aujourd'hui, c'est une énorme ville banale comme on en trouve partout en Chine.
Elle a cependant de sérieux atouts:
Son merveilleux lac, dont les rives sont, elles, encore dotées d'un patrimoine considérable.
Son emplacement, entre Shanghai et Shaoxing (une autre bien jolie ville).
La proximité des villages d'eau, tels Wuzhen et du lac Tai (Taihu).
A moins d'une heure désormais de Shanghai par le nouveau train à grande vitesse, les Shanghaïais s'y précipitent le week end.
Durant ces vacances de la Toussaint 2011, nous nous en sommes servi comme base pour visiter Wuzhen et rendre visite à  la famille à Anhua.
Tôt le matin, nous nous sommes balladé au bord du lac, stupéfaits par le spectacle qui s'offrait à nous: cours de danse pour le troisième âge, cours pour tous, démonstration au sabre. Les habitants s'en donnent à coeur joie et sans aucune retenue. Pour les chinois, la pudeur est ailleurs.
On n'a qu'une envie, c'est de se joindre à eux.
J'ai appris à ma grande surprise que cette mode de pratiquer le Taiqi ainsi, en plein air, était très récente; quelques dizaines d'années tout au plus.
Le soir en rentrant de notre virée à Wuzhen (1 heure de route environ), nous avons jeté notre dévolu sur le restaurant le plus proche, en face de notre hôtel. Grand bien nous en a pris.
Cuisine de Guizhou (?) dans un très beau restaurant à la décoration très chinoise, mais soignée, en face de l'hotel 168 (c'est son nom et c'est son prix-en yuan), sur Jiefang lu. De mémoire, le resto s'appelle peut-être Baguo buyi.
Jiefang lu est l'artère principale qui courre d'est en ouest. Le restaurant se situe un peu avant le canal Tie shahe, non loin de la gare centrale. Facile à trouver.

A savoir:
-la gare de l'EST (future gare du train rapide) est encore en chantier.
-la première ligne de métro devait ouvrir pour octobre 2012 (axe nord/sud, passant par le centre ville). Des problèmes techniques retardent l'inauguration du métro pour l'instant (novembre 2012).
-Rectification: au 01/09/2013 la ligne n°1 est ouverte (pas dans son intégralité, mais au moins la partie rive sud jusqu'à la nouvelle gare pour les trains rapides)
-il peut être difficile de trouver un taxis à Hangzhou, surtout autour du lac de l'ouest et aux abords de la gare. En Chine, trois villes ont mauvaise réputation à ce sujet (taxis qui ne s'arrêtent pas, nombre insuffisant de taxis...): Beijing, Hangzhou et Dalian.
Le pourtour du lac peut être extrêmement congestionné aux heures de pointe et les taxis évitent de prendre des courses à ce moment. C'est toutefois un peu plus facile pour nous, les étrangers que pour les chinois eux-mêmes.



Shanghai, waitan (CHINE)

Shanghai Waitan (Le Bund), octobre 2011 ***
1: La place du Peuple
2: Nanjing Dong Lu
3: Waitan (le Bund)
4: Yu yuan
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Waitan est le nom chinois (le vrai nom) que nous, les occidentaux, nommons le Bund, souvenir de la concession internationale. C'est l'un des lieux de promenade préférés des Shanghaïais et des touristes.
C'est sans conteste le soir que l'endroit est le plus évocateur, avec sa symphonie de néon.
Waitan, c'est la partie des berges du huangpu qui courre entre la rivière de Suzhou (Suchow creek) et la vielle ville chinoise. Ces berges, maintes fois remodelées et réaménagées ont reçu leur dernier lifting juste avant l'exposition universelle en 2010.
L'intérêt de l'endroit est double: côté Puxi (vieille ville, nanjing lu....) la promenade présente une succession d'immeubles de prestige, au style néo classique, voire électrique.
J'avoue que, malgré plusieurs séjours à  Shanghai, je n'ai pas encore pris le temps d'arpenter ce côté, mais, vu que j'y retourne dès dimanche...). De ce que j'y compris, il faut oser pousser la porte de certaines de ces vénérables institutions (banques, hôtels) pour aller de surprise en surprise.
Waitan, côté puxi, c'est aussi l'endroit où l'on peut croiser les chinois en train de s'exercer au taiqi, tôt le matin ou tard le soir.
Côté Pudong, la ville nouvelle, le spectacle est assez surprenant. Avec un peu de chance vous arriverez juste au moment où tout s'illumine (vers 19 heures au mois d'octobre). Bien sûr, tout dépend du temps, de la brume, de la bruine. Les gratte-ciels de ce quartier d'affaire s'embrasent et le spectacle est plutôt réjouissant. Ce n'est pas encore Dubaï, ni Hong Kong, mais ça a de la gueule.
Trois tours dépassent déjà les 300m (Perle d'Orient, Jinmao, et le WTC), bientôt supplantées par la Shanghai tower (environ 280m aujourd'hui, prévu pour dépasser les 600m en 2014).

Shanghai, Yu yuan (CHINE)

Shanghai, Yu yyuan, octobre 2011 ****
Yu yuan est un chaos harmonieux.
A l'instar des jardins de Souzhou, Yu yuan marque l'apogée de l'art du jardin chinois.
Ce jardin de lettré fut construit par Pan Yunduan pour son père, ancien ministre impérial, en 1559, sous la dynastie Ming. Sur deux hectares, six espaces paysagers s'offre au visiteur.
J'adore Shanghai, sa vie trépidante, son mouvement perpétuel, son esprit pionnier et commerçant, mais à part le jardin Yu, peu de vieilles pierres ont résisté aux outrages du temps, des communistes et des promoteurs. Shanghai n'a de toute façon jamais été une grande ville chinoise (mais internationale, si).
A chaque voyage en Chine, je retourne dans ce jardin. Il n'y a malheureusement pas de carte fidélité.
Le tarif est de quelques euros seulement et, comme pour pratiquement tous les sites touristiques en Chine, il y a des tarifs réduits pour les plus de 60 ans et les étudiants.

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Le jardin Yu se trouve au coeur de Shanghai (côté Puxi), dans la partie nord-est de la vieille ville chinoise, près du temple du dieu de la ville, un endroit qu'on nomme également "le bazar".
L'entrée se fait en traversant un petit bassin que traverse un pont en zigzag, au centre duquel se trouve la vénérable maison de thé Huxingting.
Depuis 1 an ou 2, une station de métro dessert le quartier: ligne 10, arrêt "YuYuan".

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La Chine, et plus particulièrement cette région du delta du Yang Ze
est célèbre pour ses jardins classiques.
On distingue les jardins impériaux (dont celui de Yangzhou est le plus beau de la région (je posterai un article à ce sujet plus tard))
et les jardins de lettrés, dont la ville de Souzhou est la vitrine.
En comparaison aux jardins de Souzhou, le jardin Yu vaut-il la visite?
Faut-il se fier aux guides touristiques?
Mon avis est que le voyage à Souzhou est impératif (futur post à ce sujet), et que trois de ses jardins sortent assez nettement du lot:
le jardin du Maître des Filets
le jardin de l'Humble Administrateur
la colline du Tigre.

Comparé au jardin Yu, le premier est plutôt minuscule et hyper construit. Le panorama est fabuleux, mais ne vous attendez pas à pouvoir y déambuler à votre aise.
Le second est très vaste et plus axé sur le paysage. Assez peu de pavillons.
Le troisième n'a rien à voir et la comparaison n'est pas constructive.

Le jardin Yu se trouve en fait posséder les attraits et les charmes des deux premiers jardins de Souzhou: un enchevêtrement de pavillons, de ponts aux formes les plus inattendues, de rocailles, de forêts de bambous, de théâtre de plein air (tout au bout du jardin). c'est une sorte de best of du genre.
Pan Yunduan y a mis tout ce qu'on pouvait y mettre, jusqu'à parfois friser l'asphyxie. L'harmonie y est fragile, et c'est ce qui en fait une prouesse artistique.
On y retrouve toute la symbolique chinoise avec les divers éléments essentiels, l'eau, la pierre, la "montagne" (Feng shui)...un monde parfait en miniature.
Les toits des bâtiments sont recourbés à l'extrême (pour la Chine) et toute un écosystème de gargouille et de monstre oeuvre, accroché aux tuiles, à chasser les mauvais esprits.
Il n'y a pas d'axe, de centre à ce jardin, ce qui lui donne ce côté chaotique. Tout est à prendre en photo, ou mieux, à peindre ou dessiner (comme le font beaucoup d'étudiants des Beaux Arts de Shanghai).
 De cette façon, et malgré ses dimensions modestes, on n'a aucun point de vue qui nous permette de nous rendre compte des dimensions des lieux. Des effets d'illusions d'optique contribuent aussi à nous faire perdre notre sens de l'espace.
Je l'ai ainsi parcouru, écrasé de chaleur moite, éternuant sous une pluie fine, mais je rêve de le découvrir, endormi sous la neige. (Ce qui lui est déjà arrivé il y a quelques années).
Autant je retournerai à Souzhou avec joie, autant pour moi, le jardin Yu est bien le plus beau jardin du monde.

1: Place du Peuple
2: Nanjing Dong Lu
3: Waitan (le Bund)
4: Yu yuan
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A savoir: il peut y avoir un monde fou certains jours (vacances, week ends), et des groupes conduits par des guides au mégaphone facile peut rendre votre visite insupportable.
Yu yuan est LA visite à faire impérativement à Shanghai, pensez donc à bien choisir votre moment si vous en avez la possibilité (tôt le matin, en semaine, hors vacances).
Entrée: 40 yuan au 01 novembre 2012.

Comme le fait le roi du pneu, j'ai choisi de décerner des étoiles aux destinations visitées au cours de mes voyages dont la signification est la suivante:

*Peu d'intérêt
**Intéressant/à voir à l'occasion
***Très intéressant/vaut le détour
****Exceptionnel/vaut le voyage