dimanche 1 septembre 2013

Xijiang, village miao. Guizhou (CHINE)

Xijiang **
Principale réserve indienne de la région le village de Xijiang est un crève-cœur. C'est bien joli, mais c'est quand même Disneyland.
En faisant les recherches pour préparer ce voyage j'étais tombé sur des photos et des articles traitant du village de Xijiang, le village dit des "mille familles", principale bourgade de l'ethnie Miao, nichée au milieu des rizières en terrasses dans le centre de la province de Guizhou.
La carte postale met en appétit...
Du pittoresque, de l'authentique, ce village était décrit comme un incontournable du tourisme en Chine.
N'étant pas né de la dernière averse et ayant été confronté maintes fois au tourisme de masse chinois, j'avais pris soin de me renseigner sur d'autres blogs de voyageurs.
La catastrophe était donc attendue, mais, comme nous séjournions à Kaili, base idéale pour rayonner dans cette jolie région, et que Xijiang se trouvait à un jet de pierre, nous y sommes allés.
Le but de notre voyage étant avant tout de défricher la zone pour y organiser plus tard des voyages avec des groupes de français sinophiles (pas comme les brigades de chiens, plus comme ceux qui aiment la Chine et les chinois, quoi...).
Premier conseil: ne pas se fier aux cartes routières disponibles en France ni à Google map, rien n'est à jour: ça fait déjà cinq ans qu'une route flambant neuve relie Kaili à Xijiang en 40 mn.
Donc, une bonne surprise pour commencer.
Sur place, de bonne heure, il faut intégrer la queue à l'entrée du site (payant, bien sûr, et assez cher).
Conseil: arriver très tôt. Xijiang est un "spot" pour les agences de tourisme chinoise.
Évitez l'après midi après 15h00: le parking étant bondé, les places sont rares et un énorme embouteillage peut rendre l'accès au site démentiel.
Le visiteur est accueilli par une danse étrange: une ronde de veilles dames arborant le costume traditionnel se protégeant du soleil avec une frêle ombrelle. Un pas à droite, un pas à gauche en guise de chorégraphie, au son du sheng et des flûtes.
Les touristes se mêlent au ballet pour que leurs proches les prennent ainsi en photo au milieu des indiens.
Le décors est planté. (Nous ne saurons que plus tard en discutant avec un habitant miao que ces grand-mères se soumettent à ces exhibitions pour une somme dérisoire, quatre heures par jour sous un soleil de plomb et que l'année dernière l'une d'entre elles en est morte).
Alors, que dire sur Xijiang. La rue principale est bien jolie et pittoresque, dotée de riches maisons en bois (de construction très récente, car le village d'origine était pauvre et crasseux), la rivière (au cours aménagé) est traversée par plusieurs ponts du vent et de la pluie (neufs, eux aussi et d'inspiration davantage dong que miao...).
Il faut se perdre dans les ruelles qui montent vers les hauteurs (là où vivent encore quelques uns des habitants d'origine). Alors vous serez seuls et au calme.
Sur les milliers de touristes croisés dans la rue principale ("vieille rue" !!), trois blancs.
Notre contact sur place, un miao nous explique que tous les habitants et commerçants de la "vieille rue" sont des hans. Les miaos ont eux été relogés dans les faubourgs de Kaili.
En conclusion, y aller juste pour les photos, ou encore mieux, ne pas y aller; préférez un autre village moins touristique et moins joli mais plus authentique tel que Langde, également à 40 mn en bus de Kaili, en direction de Leishan.
Mis à part les mamies à l'entrée du parc, tous les chinois que vous croiserez en costume traditionnel sont des touristes han qui les louent pour faire des photos.

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Comme le fait le roi du pneu, j'ai choisi de décerner des étoiles aux destinations visitées au cours de mes voyages dont la signification est la suivante:

*Peu d'intérêt
**Intéressant/à voir à l'occasion
***Très intéressant/vaut le détour
****Exceptionnel/vaut le voyage