Pécs***
J'ai toujours du mal à me sentir objectif quand je parle de la Hongrie. Un lien invisible me lie à ce pays comme si j'y avais vécu une vie antérieure. Tout ici me semble familier et touchant.
Pécs, enfin, que je ne connaissais que de nom m'évoquait pourtant déjà plus qu'un toponyme sur un atlas. Comment décrire cette atmosphère si particulièrement hongroise?
Nous sommes arrivé en plein festival de musique. Des groupes de musiciens mêlant tous les styles recensés avaient pris possession de la ville et les rues et les places étaient bondées de notes.
Dans la chaleur écrasante d'une soirée d'été, cette cité universitaire dont les maisons ressemblent à des pièces montées nous a ravi le coeur et les yeux. Les remparts, la cuisine pimentée, l'énorme cathédrale et les hongrois, toujours aussi charmants.
La basilique-cathédrale
[Pécs est une charmante ville universitaire à l'ambiance méditerranéenne, bâtie sur les pentes du Mont Mecsek. Son climat particulier a rendu célèbres les vins issus des régions viticoles de ses alentours. L'architecture de la ville témoigne de la superposition des différentes époques. Capitale d'une province romaine au 4ème siècle sous le nom de Sopianae, Pécs a su sauvegarder ses vestiges paléochrétiens ; la nécropole est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO. La domination turque nous a également laissés des monuments de valeur, tels que des djamis, des minarets et des bains. Des bâtiments de styles gothique, renaissance, baroque et classiciste ajoutent des touches de couleur à l'ensemble. Ne manquez pas de visiter les fabuleuses collections d'art des musées Victor Vasarely, Amerigo Tot, Csontváry et Zsolnay]. ([article] tiré du site hongrietourisme.com)
Promesses d'amour éternel...
Vue de France, la Hongrie-Budapest mise à part- semble ne rien avoir à offrir au touriste, comme si elle n'existait pas. De fait, ce n'est pas non plus à Pécs qu'on peut rencontrer des voyageurs français. Pour moi qui fuis mes compatriotes dès que je suis en vacance, c'est parfait, et ça contribue à ce que je me sente moins touriste.
Le fait également que je me débrouille (de moins en moins) en hongrois, je suis toujours accueilli à bras ouverts. Si le premier jour je n'étais capable que de dire bonjour et merci tout m'est inexplicablement revenu au fur et à mesure.
Nous avons quitté Pécs à la nuit tombée, dans l'idée de trouver un endroit tranquille sur la route pour dormir...mauvaise idée, les routes de province sont à la limite du praticable avec leurs ornières et leurs nids de poule. Impossible de continuer ainsi, trop sombre, trop dangereux.
Malgré l'heure tardive, nous avons tenté notre chance dans une auberge qui se trouvait sur le bord de la route, à peine à vingt cinq kilomètres au nord de Pécs.
Hidás
Le restaurant était vide et la cuisine fermée. Quelques mots en hongrois de ma part ont débloqué la situation.
La patronne et la serveuse étaient au petits soins avec nous, surprise de la venue d'étrangers dans ce village perdu.
Elles nous ont servi un repas délicieux, potage, viande et légumes, dessert et café et montré notre chambre, charmante et très spacieuse.
Le lendemain matin nous avons pu découvrir que les paysages environnants étaient magnifiques et que le village de Hidás était pittoresque.
L'auberge Mecsek Tor
L'une des meilleures auberges dans laquelle j'ai dormi.Excellent restaurant, service parfait, prix dérisoires...
L'intérieur cosy et boisé du restaurant et des chambres laisse imaginer qu'en hiver, sous la neige, le séjour est tout aussi agréable.
Paysage bucolique, collines verdoyantes et saules pleureurs avec des clochers à bulbe se détachant dans le lointain.
En reprenant la route vers Kecskemét, nous traversons le village de Kakasd (entre Hidàs et Szekszárd).
Kakasd**
Le village de Kakasd n'a rien de bien exceptionnel, c'est seulement que la route le traverse et qu'on remarque cette étrange église en bois avec son clocher griffu. Comme un avant-goût de Nosferatu. On entre dans un autre monde, bienvenu en Hongrie!
Églises de Kakasd
Portique en bois sculpté
Nous traversons ensuite la magnifique ville de Szekszárd et sa région viticole avant de traverser le Danube à Dunaföldvár.
Kecskemét***
La ville toute entière semble édifiée à la gloire de l'art nouveau. Ici, ce style prend le nom de Sécession, tout comme à Vienne. Certains bâtiments semblent avoir été conçus pour le plaisir des oiseaux tant les toitures sont décorés de motifs polychromes.
C'est un peu la cité des architectes fous!
Le palais Cifra
Posée au milieu de la grande plaine entre le Danube et la Tisza, Kecskemét est une ville de taille moyenne, bien sympathique, où il fait bon flâner. D'imposants bâtiments bariolés et très différents les uns des autres obligent à lever le nez en l'air à tout moment. Un savant mélange de néo classique,de baroque et d'art nouveau dans un périmètre qui se parcoure aisément à pied.
Maison de la science et des techniques (ancienne synagogue)
Szabadság tér
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