1: Dubrovnik (Croatie)
2: Perast (MNE)
3: Kotor (MNE)
4: Parc national de Lovcen (MNE)
5: Budva (MNE)
6: Sveti Stefan (MNE)
7: Stari Bar (MNE)
8: Fier (Albanie)
9: Gjirokaster (Albanie)
10: Ioannina (Grèce)
MONTENEGRO
Première surprise, le poste frontière est fluide et, une fois de plus, les douaniers nous laissent passer sans aucun problème, après tout de même deux ou trois coup de téléphone, intrigués par le passeport chinois.Il est encore tôt et les Bouche de Kotor sont désertes, alors que je m'attendais plutôt à des enbouteillages.
Une brève halte à Herceg Novi pour boire un café et constater que les prix seront élevés dans ce pays. (La monnaie locale est l'euro).
La recherche d'un appartement est rapidement fructueuse, et nous posons nos bagages à Perast, charmante bourgade en pierres ocres à flanc de colline, au bord de la baie.
Les propriétaires sont très sympathiques (ce qui s’avérera rare par la suite avec les monténégrins).
Ils sont serbes et possèdent une coquette "villa" tout en haut du village (au bord de la route principale) avec une vue *** sur les bouches de Kotor.
D'ailleurs ils passent leurs journées sur la terrasse à l'ombre de la tonnelle et de la glycine, à regarder passer les nombreux paquebots de croisières en provenance de Venise faisant escale entre Dubrovnik et la Grèce).
Il y a 140 marches à descendre pour rejoindre les quais, le cœur du village, avec ses restaurants et son terrain de basket qui empiète sur les flots. On zigzague ainsi entre les propriétés et les jardins, soit sur un sentier, soit sur un escalier. C'est le royaume des chats.
Kotor est toute proche, on la voit de la maison.
Le paysage, impressionnant me rappelle le Vierwaldstättersee en Suisse (lac de Lucerne) et les bouches de Kotor sont d'ailleurs considérées comme le seul fjord en Europe méridionale. On ne ressent pas vraiment la proximité de la mer.
Les bouches de Kotor
Soirée à Kotor, Dubrovnik miniature mais plein de charme. Les touristes occidentaux sont déjà moins nombreux. Il y a un côté Split aussi, dans les lumières verdâtres qui nimbent la cité.
Belles églises orthodoxes et population très pieuse. La ville est entourée par d'impressionnantes fortifications qui grimpent à l'assaut du relief à la manière d'une petitee muraille de Chine. C'est très joli et pittoresque bien que l'intérêt défensif d'un tel ouvrage laisse circonspect.
Le marché sur les quais bat son plein et les restaurants, nombreux, sont bondés. La balade est très agréable, les températures tombant le soir sous les 30°, enfin...
Les paquebots qui déversent leur flot de visiteurs ne sont pas à l'échelle de la cité et semblent l'écraser de toute leur masse, tels des Gullivers chez les Lilliputiens.
Bref, une bonne surprise et de belles photos. Du bon shopping également car la petite ville foisonne de bonnes boutiques (vêtements, chaussures, et à des prix concurrentiels).
Les Bouches de Kotor
Le lendemain nous repassons par Kotor, pour l'ascension de la célèbre route à lacets qui domine la baie de façon vertigineuse, pour nous emmener au parc national de Lovcen. Pas grand chose à voir, mais une belle escapade quand même puisque je suis fan des paysages méditerranéens.
L'entrée est payante, peu chère, comme on dit à Marseille. Puis la route redescend vers Budva, le centre du tourisme au Monténégro.
Des hauteurs, on aperçoit déjà l'îlot de Sveti Stefan dans lequel nous essaierons de nous rendre plus tard.
Les quelques jours passés à Perast on été bien agréables. Comme dans les autres pays du coins, nous avons loué un petit appartement, ce qui nous permet de faire noter propre cuisine et de déjeuner en terrasse. La position très centrale du village, au milieu des bouches de Kotor nous permet de rayonner aisément sans jamais faire trop de kilomètres. Les après-midis, c'est la sieste (il fera plus de 40° tous les jours, en Croatie, en Bosnie, au Monténégro, en Albanie, en Grèce et en Italie du sud). Donc nous visitons tôt le matin (vers 8h) et tard l'après midi. De toute façon, les commerces ferment à l'heure de la sieste.
La visite de Budva est décevante. La ville a certainement souffert de la guerre, et la reconstruction en a réduit le charme. La ville grouille de touristes russes et ukrainiens. La vieille ville ne vaut pas le détour et le reste de la cité se développe de manière anarchique en misant sur le tourisme balnéaire de masse. A éviter (ce n'est que mon avis) sauf pour les fanas de discothèque et de plage.
Attention, la ville est très embouteillée.
Le lendemain, en quittant les Bouches de Kotor pour nous rendre en Albanie, nous passons comme prévu par Sveti Stefan.
Attention, ne vous attendez pas à visiter l'îlot, il est entièrement occupé par un hôtel et l'entrée est bien gardée. Les plages attenantes ne sont pas toutes privées mais à part quelques clichés, il n'y a rien d'autre à faire.
C'est sur la route, le détour ne coûte rien et en plus, c'est charmant.
Nous reprenons donc notre route.
Sveti Stefan
Nous nous arrêtons à Bar, et plus précisément, Stari Bar, à une encablure, vers la montagne, pour visiter ce qui est considéré comme un must au Monténégro.
Les ruines de la vieille cité portent bien leur nom. Reste l'imagination.
Il reste si peu de chose qu'il est bien difficile de se faire une idée.
Par contre, sur la côte, la route est habillée d'encarts publicitaires, notamment pour des chambres et des appartements à louer, et ce, à partir de 8 euros. Le bon plan s'il se fait tard, ou si une envie de baignade vous prend. Bar est une station balnéaire pour monténégrins, mais surtout le principal port du pays...pas très jojo...
On continue notre chemin en faisant un détour pour admirer le lac de Shkodër tout proche.
Le lac mérite certainement davantage qu'un simple détour, mais nous avons beaucoup de route à faire encore jusqu'à Ulcinj, puis, peut-être, l'Albanie, si les douaniers sont compréhensifs (ou corruptibles...d'après leur réputation et tout les blogs que j'ai pu lire à ce sujet en préparant notre périple).
ALBANIE
Une route praticable en Albanie, mais ça reste dangereux!
Finalement on entre en Albanie comme dans du beurre, et toujours le même cinéma à la vue du passeport chinois. L'air dubitatif, la mine grave, un sourire qui se dessine, puis un charabia coloré qui nous fait comprendre que nous pouvons continuer notre route.
Le contraste avec le Monténégro est saisissant, il semble que nous remontons le temps...les voitures sont différentes (Golf II & III majoritairement, vieux modèles de Mercedes qu'on ne retrouve aujourd'hui plus qu'en Afrique...), des stations services tous les 200 mètres et des routes en assez mauvais états.
Malgré tous les blogs consultés dans l'éventualité d'un périple en Albanie, je n'avais aucune certitude et aucun a priori. Ils étaient tous aussi contradictoires les uns que les autres, sur les prix, l'état des routes, les sites intéressants, etc... Je m'étais donc mis en tête de traverser le pays aussi rapidement que possible et de ne pas perdre trop de temps avant d'arriver en Grèce.
Concernant la multitude de stations services qui s'égrènent le long des routes, il semblerait que l'Albanie soit un pays producteur de pétrole (nous avons vu des derricks en pagaille et des lacs bitumeux) et que beaucoup de familles ouvrent leur propre station (d'où le nombre hallucinant d'enseignes différentes). Les prix à la pompe sont toujours à peu près les mêmes, un peu moins cher qu'en France, mais il est fortement conseillé de s'approvisionner chez les distributeurs reconnus (de l'eau est parfois ajouté au carburant!).
Nous filons plein sud en direction de Fiers, qui sera notre première halte en Albanie, un court moment, pour découvrir l'atmosphère d'une ville provinciale, changer de l'argent et boire un verre.
Ne vous fiez pas aux immatriculations des véhicules. Toutes ces voitures italiennes sont en réalité conduites par des albanais qui rentrent passer leurs vacances au pays. (Idem pour les voitures immatriculées en Allemagne).
Nous ne croiserons aucun touriste étranger durant notre court séjour en Albanie.
Fiers est à l'image de la plupart des "grandes" villes albanaises, une succession de blocs datant du communisme, de petits parallélépipèdes trapus et décrépits arrosant la chaussée de fils électriques hirsutes et hérissés d'antennes paraboliques tournées vers l'Italie et les cousins partis immigrer là-bas.
La vie dans la rue est grouillante, tout le monde semble être à la fois paysan et garagiste, le système D et les étals de bricoles en rajoute à ce joyeux capharnaüm.
Peu de chose à faire et à voir dans cette grosse bourgade quelconque, et nous passons la nuit dans l'un des deux ou trois seuls hôtels de la ville.
Notre hôtel possède le charme suranné des vieux films d'espionnage, avec sa salle de bal et son restaurant aux couleurs d'une pièce montée.
Pour les prestations, le prix est cependant exorbitant (près de 60 euros!!), totalement hors de portée des touristes locaux (mais existent-ils?).
Le lendemain nous reprenons la route plein sud.
Quittant la plaine, les paysages deviennent alors grandioses et surprenant; un parfum d'Ecosse se fait sentir comme le relief monte.
La population devient éparse, l'agriculture discrète et la route qui nous fait pénétrer dans cette contrée rude et majestueuse se résume en une piste caillouteuse semée de nids de poule. Ça et là, quelques passages à gué s'imposent à notre pauvre fourgon que je conduit le plus précautionneusement possible. Nous croisons beaucoup de carrioles et de cavaliers. Le bétail vagabonde à son aise sur cette "autoroute n°1" comme il est indiqué sur la carte.
Nous avons besoin de quelques heures, à raison d'une moyenne de 20 km/h, pour ne pas crever, pour rejoindre la ville historique de Gjirokastër.
Gjirokastër ***
Gjirokastër est avec Berat l'un des joyaux de l'architecture ottoman en Europe. Si vous avez le temps, il est fortement conseillé de visiter également cette deuxième, car la ville "aux mille fenêtres" semble vraiment valoir le détour tout en conservant son authenticité.
Les deux vénérables cités sont toutes deux classées au patrimoine mondial de l'humanité.
Ville stratégique, elle a été, au sortir d'une longue occupation turque sous domination grecque, française, italienne et allemande, rien qu'au cours du XXè siècle avant de redevenir albanaise.
La citadelle domine la plaine et la vieille ville dégouline de la montagne en de sinueuse ruelles bordées de maisons à un étage.
Nous en visitons une, contre quelques pièces et découvrons cet art de vivre typiquement ottoman dans un intérieur tout en boiserie et en coussins.
Fiers est à l'image de la plupart des "grandes" villes albanaises, une succession de blocs datant du communisme, de petits parallélépipèdes trapus et décrépits arrosant la chaussée de fils électriques hirsutes et hérissés d'antennes paraboliques tournées vers l'Italie et les cousins partis immigrer là-bas.
La vie dans la rue est grouillante, tout le monde semble être à la fois paysan et garagiste, le système D et les étals de bricoles en rajoute à ce joyeux capharnaüm.
Peu de chose à faire et à voir dans cette grosse bourgade quelconque, et nous passons la nuit dans l'un des deux ou trois seuls hôtels de la ville.
Notre hôtel possède le charme suranné des vieux films d'espionnage, avec sa salle de bal et son restaurant aux couleurs d'une pièce montée.
Pour les prestations, le prix est cependant exorbitant (près de 60 euros!!), totalement hors de portée des touristes locaux (mais existent-ils?).
Le lendemain nous reprenons la route plein sud.
Quittant la plaine, les paysages deviennent alors grandioses et surprenant; un parfum d'Ecosse se fait sentir comme le relief monte.
La population devient éparse, l'agriculture discrète et la route qui nous fait pénétrer dans cette contrée rude et majestueuse se résume en une piste caillouteuse semée de nids de poule. Ça et là, quelques passages à gué s'imposent à notre pauvre fourgon que je conduit le plus précautionneusement possible. Nous croisons beaucoup de carrioles et de cavaliers. Le bétail vagabonde à son aise sur cette "autoroute n°1" comme il est indiqué sur la carte.
Nous avons besoin de quelques heures, à raison d'une moyenne de 20 km/h, pour ne pas crever, pour rejoindre la ville historique de Gjirokastër.
Gjirokastër ***
Gjirokastër est avec Berat l'un des joyaux de l'architecture ottoman en Europe. Si vous avez le temps, il est fortement conseillé de visiter également cette deuxième, car la ville "aux mille fenêtres" semble vraiment valoir le détour tout en conservant son authenticité.
Les deux vénérables cités sont toutes deux classées au patrimoine mondial de l'humanité.
Ville stratégique, elle a été, au sortir d'une longue occupation turque sous domination grecque, française, italienne et allemande, rien qu'au cours du XXè siècle avant de redevenir albanaise.
La citadelle domine la plaine et la vieille ville dégouline de la montagne en de sinueuse ruelles bordées de maisons à un étage.
Nous en visitons une, contre quelques pièces et découvrons cet art de vivre typiquement ottoman dans un intérieur tout en boiserie et en coussins.
-L’architecture se caractérise par la construction d’un type de maisons à tourelle, le « kule » turc, qui s’étagent en pente dans les vieux quartiers de Mali i Gjerë : les maisons qui font penser à de petites forteresses groupées, comportent généralement un rez-de-chaussée surélevé, un premier étage utilisé à la saison froide et un deuxième étage servant pour la saison chaude. L’intérieur est orné de riches détails décoratifs et de motifs floraux peints, en particulier dans les espaces réservés à l’accueil des visiteurs. Le toit est recouvert de lauzes grises-source Wikipédia.
(Je continue dès que j'ai le temps)
1: Hymne national monténégrin
2: "Why aye man" (Mark Knopfler)
3: Chinoiserie de je ne sais pas encore qui, mais je cherche...
4: "Daddy's gone to Knoxville" (Mark Knopfler)
5: "Apertura" (Gustavo Santaolalla)
6: "Devil Baby" (Mark Knopfler)
7: "Marbletown" (Mark Knopfler)
8: "You don't know you're born" (Mark Knopfler)
9: "Love the one you're with" (Crosby Stills and Nash)
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